Doctor Who
Les aventures du Docteur, un extraterrestre, un Seigneur du Temps originaire de la planète Gallifrey, qui voyage à bord d'un TARDIS (Temps À Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale), une machine pouvant voyager dans l'espace et dans le temps. Le TARDIS a l'apparence d'une cabine de police (construction typiquement ...
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Terminée | Anglaise, GB | 25 minutes |
Science-Fiction, Fantastique, Historique, Action, Adventure, Action & Adventure, Drame, Science-Fiction & Fantastique | BBC One, Youtube, BBC, Global, ABC (AU) | 1963 |
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20.11 - Mawdryn Undead - Part 3
Mawdryn Undead (3)
Mawdryn and his eternal mutants reveal the truth: they are exiles, they are in pain and need the Doctor's future 'lives', as afforded by each of his remaining regenerations.
Diffusion originale : 08 février 1983
Diffusion française :
08 février 1983
Réalisat.eur.rice.s :
Peter Moffatt
Scénariste.s :
Peter Grimwade
Guest.s :
Brian Darnley
,
Peter Walmsley
,
David Collings
,
Mark Strickson
,
Valentine Dyall
,
Nicholas Courtney
Comme très souvent avec les troisièmes parties, c’est légèrement plus faible, mais toujours bourré d’idées.
Si la première partie de l’épisode est un peu confuse et se résume à rassembler tous les personnages aux mêmes endroits, le concept de Mawdryn qui se fait passer pour un Docteur dont la régénération a mal tourné est extrêmement créatif et intéressant. La dynamique Brigadier/Tegan/Nyssa fonctionne à fond : le Brigadier est le compagnon vieux jeu assez objectif, Nyssa est naïve et prête à croire par compassion que Mawdryn dit vrai, et Tegan est la sceptique rationnelle et n’est pas crédule. En parallèle dans le “futur” avec le Brig du passé, le Doc bidouille deux ou trois trucs pour revenir avec les autres, de façon peu convaincante, dans ce qui est la partie un peu forcée du sérial, même si on est loin d’avoir affaire à un épisode mal écrit pour autant.
Notamment avec ce concept toujours intéressant du Brigadier qui est ici présent en double, et dont la version future doit se souvenir de ce que la version passée faisait pour éviter de se rencontrer lui-même, ce qui aurait des conséquences catastrophiques (ce que la nouvelle série a bien sûr toujours démontré, ah ah, ah ah). Justement, même si on a pas mal de petits éléments “gadgets technoblabla” dans ce sérial (et qu’on dit beaucoup trop de fois “homing device”, des termes ayant très très mal vieillis), c’est mis au service d’une histoire timey-wimey, ce qui est un joli plus original.
Il y a ensuite cette très belle idée d’un groupe de fidèles qui voulaient devenir Seigneurs du Temps et dont la tentative scientifique a mal tourné, les laissant techniquement immortels, mais dans un état de souffrance et de désintégration permanente. Une très belle idée pour un méchant atypique, un immortel qui cherche à mourir (ou à gagner vraiment la vie éternelle ?). Cette thématique sur le vieillissement et la technologie Gallifreyienne de la régénération vient très bien se lier à l’histoire du Cinquième Docteur, le plus jeune et “plein de vie” vu jusqu’à maintenant. Le lore est quand même toujours aussi cool même sans faire figurer Gallifrey ou une vraie régénération. Je ne peux toujours pas m’empêcher de constater que tout le lore de cette période se mêle admirablement bien avec The Timeless Children et la vision de Chris Chibnall de Doctor Who, lui qui aime l’ère de Peter Davison par-dessus tout. Ici, avec l’idée de “devenir” Seigneur du Temps, d’acquérir la régénération mais de se planter, on sent ce qui a pu nourrir le head-cannon du petit Chris de l’époque.
A noter aussi que l’épisode met un peu Turlough et le Black Guardian de côté, préférant développer un nouvel antagoniste intéressant et lié à la mythologie. Preuve que 1) ce n’est pas parce qu’on fait une saison best-of fanservice qu’on ne peut pas créer de nouvelles choses, de nouveaux ennemis, de nouvelles idées, 2) que l’affrontement avec le Black Guardian est certainement remis à plus tard, il s’agira en effet d’une véritable trilogie au sein de la saison. Une idée qui a déjà fait ses preuves à mon sens (en saison 18/19 avec la trilogie e-space puis la trilogie du Maître) et qui dynamise bien une saison.
A noter aussi que j’ai eu l’impression que le Doc a vu clair dans le jeu de Turlough à un moment, en rendant à ce dernier son cristal étrange par lequel il communique avec le Gardien, sans relever. Vu que ce Docteur a souvent eu des soubresauts d’intelligence cachés, je ne serai pas surpris qu’il se taise et cache son jeu… mais je ne serai pas non plus surpris qu’il ne capte rien et soit juste paumé lorsque le pacte de Turlough lui sera dévoilé. Je ne sais pas si c’est voulu, mais en jouant sur la passivité de ce Docteur, la série créé de l’ambiguité dans son intrigue. Encore un bon point pour l’épisode.
A part ça, la musique est toujours cool, les visuels aussi. Très bon portrait de Mawdryn en général : du cerveau qui dépasse, à son vieillissement relativement convaincant, à sa tenue certes cheap mais à l’image de son état de décomposition, à l’acteur très convaincant (qui avait déjà joué le très bon méchant dans The Robots of Death). Malgré le côté beaucoup plus statique de cette partie, les décors sont également plutôt crédibles. C'est moins dingue qu'au début, mais c'est du tout bon.